UN RAPPORT DÉNONCE LES MESURES ABUSIVES DE CONTRÔLE FRONTALIER ET LES LISTES D’INTERDICTION DE VOL

 Andrew Feldmar, un psychothérapeute de Vancouver, n’a pas le droit de se rendre aux États-Unis pour y visiter ses deux enfants. (Photo Chris Grabowski)

Andrew Feldmar, un psychothérapeute de Vancouver, n’a pas le droit de se rendre aux États-Unis pour y visiter ses deux enfants. (Photo Chris Grabowski)

Andrew Feldmar

[le 11 juin 2008 3 h 32]

Andrew Feldmar, 67 ans, psychothérapeute bien connu de Vancouver, se rendait accueillir un ami à l'aéroport de Seattle, en août 2006, quand il fut intercepté au poste frontière de Peace Arch, à Blaine, dans l'État de Washington.

Un agent des services américains des douanes et de la protection frontalière tapa son nom sur un moteur de recherche Internet et trouva un article écrit par M. Feldmar en 2001 sur ses expériences avec le LSD dans les années 1960. Détenu pendant quatre heures et obligé de fournir ses empreintes digitales, il ne put entrer aux États-Unis. On lui remit aussi une enveloppe contenant des formulaires pour demander une dérogation.

Les deux enfants de M. Feldmar vivent aux États-Unis et il compte de nombreux collègues et amis au sud de la frontière. Jusqu'à cette journée fatidique, il avait traversé plus d'une centaine de fois la frontière américaine sans jamais avoir d'ennuis.

M. Feldmar a consulté le consul général des États-Unis à Vancouver, qui lui a dit qu'il ne pourrait être autorisé à entrer aux États-Unis qu'après avoir obtenu une dérogation officielle confirmant sa « réhabilitation ». Cette procédure n'est pas seulement longue et dispendieuse - au moins 3 500 $ - mais elle ne lui garantit pas d'obtenir la dérogation, dont la validité ne dépasse pas un an. En outre, il lui faudrait se reconnaître « consommateur de drogue » et témoigner de sa réadaptation même s'il n'a aucun dossier judiciaire.